Rendue libre par Jésus-Christ

Publié dans Rencontre avec Jésus

Tout d’abord je tiens à remercier et à glorifier le nom de Dieu Tout-Puissant qui, dans son infini bonté, a bien voulu m’accorder Sa grâce en me délivrant du pouvoir de la mort.

Avant j’étais esclave du monde mais maintenant je suis esclave de Christ.
Le Seigneur m’a stoppé dans ma course effrénée de la vie. En me rappelant que tout est vanité et poursuite du vent ; qu’il y a des choses que ni l’argent, ni l’or ne peuvent acheter ; que ce n’est que pure folie que de s’appuyer sur ses propres forces ou connaissances; que l’on doit veiller et prier tous les jours pour ne pas céder à la tentation; et que la seule vraie nourriture et seul chemin sure pour la vraie vie se trouve en Jésus-Christ au travers de sa parole écrite dans la Bible.
Je dirais que j’ai été douloureusement enseignée par le Seigneur, le Dieu de l’univers.

En effet, j’étais jeune médecin fraichement sortie de la fac avec mon doctorat en poche et en poste dans l’un des plus grands hôpitaux de la ville de Douala. Fraichement mariée à l'homme de mes rêves, ayant une fille d’un an et demi et enceinte d’un garçon, que pouvais-je encore rêver de plus. Mon mari et moi étions financièrement largement à l’abri du besoin. Nous avions un bel appartement fraichement meublé, une belle voiture, chacun un travail bien quotté (lui ingénieur et moi médecin). Bref la vie parfaite. D’après le monde, nous avions réussi ou du moins étions sur la bonne voie pour réussir.

MON ENFANCE :
Je ne peux pas dire que j’ignorais la présence de Dieu. Non bien sûr que non. Je le connaissais certes, mais pas de la meilleure des façons. J’ai été élevée dans une famille catholique dont les parents au départ n’étaient pas très pratiquants mais connaissaient un grand nombre de prêtres et sœurs religieuses (maman avait fait ses études dans un couvent de jeunes sœurs). Ils étaient assez exigeants sur le fait d’aller à l’église le dimanche et les sacrements à recevoir à l’église catholique. Nous devions tous (mes frères et sœurs et moi-même) être baptisés, communiés et confirmés bref, tous les sacrements à recevoir avant le mariage. Donc j’ai été baptisée très jeune suivit de ma première communion et de ma confirmation à l’âge de 7ans (le jour du mariage religieux de mes parents). Mes parents étaient également très respectueux des traditions ancestrales. Donc il y avait un bon mélange de rites religieux et culturels. A mon adolescence, j’ai été envoyé dans des collèges protestants et je dirais que ce fut pour moi mon premier contact avec une autre religion que le catholicisme. Mais je n’ai pas eu le privilège d’approfondir cela car mon but premier était d’être et de rester la meilleure à l’école, quitte à écraser tout le monde sur mon passage. Je dirai que cet esprit de compétition s’est propagé même à la maison car je voulais également être celle qui est la plus appréciée, la plus complimentée, celle qui accapare toute l’attention bref la plus aimée.  Cette attitude a créé, de façon inconsciente mais réelle, une sorte de rivalité et de comparaison de la part des parents, entre mes frères et sœurs et moi mais surtout entre mon grand frère et moi. J’ai contribué à encourager cela de par mon attitude en grandissant, voulant toujours prendre toute la place et avoir le beau rôle. Ce qui fait que mon grand frère était traité comme le vilain petit canard. Pourtant quand je regarde en arrière, je dirai que lui et moi sommes partis avec les mêmes chances au départ. Mais que moi a un moment donné, j’ai reçu les encouragements et le soutien qui m’ont permises de me surpasser, de creuser au plus profond de moi-même afin de découvrir « une autre  moi » qui n’existait pas avant, une Nicaise plus travailleuse, plus combative. Mon grand frère cependant, n’a pas eu cette même chance à un moment donné de sa vie et n’a pas pu ressortir le meilleur de lui-même et pourtant il en avait et il en a encore. En retour, il a plutôt longtemps reçu des paroles de comparaisons, de dévalorisation, de critique, de découragement. Tout cela, accentué par les situations permanentes de crises (polygamies, violences conjugales, marabouts,). Ce n’est que bien plus tard que je vais comprendre qu’en fait j’étais vide de l’intérieur et ce vide j’ai toujours cherché à le cacher aux autres et à moi-même par mes faux-semblants. Quelque chose qui a commencé an moi de façon enfantine a grandi avec moi et a eu des répercutions désastreuses sur mon entourage fraternel et relationnel. Je soulignerais également le fait que ma relation avec ma maman, pour une raison qui m’est inconnu, a toujours été la plupart du temps une relation très tendue. En fait, elle était très attachée à mon grand frère et je pense que mon attitude et ses retombées sur mon grand frère ne lui plaisait pas du tout. Peut-être même que c’est en fait maman qui avait vu clair dans tout ça.

MA PSEUDO-LIBERTE :
Avoir mon baccalauréat a été pour moi une double délivrance. J’allais entrer à l’université et je me libérais du joug familial. Mais je pense que ça a également marque le début de mes choix personnels et de leurs conséquences. A 17 ans, je suis allée étudier toute seule, à plusieurs kilomètres de mon pays (le Cameroun). Au début, j’ai vécu comme une grande liberté mais très vite j’ai déchanté. Car trop de liberté devient du libertinage. Je me suis retrouvé à faire des dépressions sur dépressions, à me lier d’amitié avec tout le monde, je n’avais plus de valeurs propres, je me suis retrouvé à faire comme tout le monde : avoir un petit ami, boire de l’alcool, fumer des joints, sortir tard pour aller danser. Je me disais toujours que le plus important c’est qu’à l’école tout aille bien. Tant que je validais mes matières alors tout allait bien et mes parents étaient rassurés. Malgré mes retours au Cameroun tous les 2 ans, le vide qui était en moi ne cessait de grandir et de grandir. J’étais arrivée à croire que j’ai jeté ma fierté au chien. Rien de ce que je faisais ne me dérangeait plus. J’avançais en me disant : “on ne vit qu’une fois alors vit ta vie”. Mais de temps en temps je pleurais à Dieu de m’aider car je n’avais plus de volonté propre. Deux ans avant la fin de mes études, lors d’un de mes voyages au Cameroun pendant mes vacances scolaires, mon mari m’avait fait sa demande en mariage. Mais j’avais platement refusé lui disant que moi je ne croyais pas aux relations à distance. Et je savais aussi qu’il ne connaissait pas Dieu. Je m’explique.
Quand j’étais encore plus jeune, du moins quand je vivais encore chez mes parents, j’ai tellement été confrontée à la tristesse de ma maman dans son mariage au point où je n'avais jamais voulu me marier moi-même. Je me disais toujours que comment deux personnes qui se sont aimer un jour peuvent elle autant se mépriser par la suite. Et dans ma famille élargie s’était pareil. Alors un jour, j’avais prié le Seigneur Dieu, en Lui disant que si ce n’est que de moi-même, je ne souhaiterais pas me marier mais si Lui il a prévu un mari pour moi quelque part, il faudrait que ce soit un homme qui le craigne plus que tout. Car au moins, par crainte de Dieu il ne me fera pas certaines choses. Et cette prière était restée au fond de mon cœur.
Pendant mes deux dernières années universitaires, j’ai rencontré quelqu’un également qui prétendait vouloir m’épouser. Il était presque deux fois plus âgé que moi. Sincèrement parlant, son âge me dérangeait tout de même, mais je me disais qu’au moins avec son expérience il ne me fera pas trop souffrir ou aura pitié de moi car je suis beaucoup plus jeune. Cette relation m’a beaucoup tourmentée et un jour quand je voulais demander au Seigneur si je pouvais l’épouser, cette même question est remontée à ma mémoire : connait-il Dieu ? Je connaissais la réponse mais j’ai préféré la taire. Alors quand j’ai terminé mes études et suis retourner au Cameroun avec mon prétendu fiancé (qui ne résidait pas au Cameroun), je pourrais dire que c’est à partir de ce moment-là que Dieu a commencé le ménage dans ma vie :
- Premièrement, mon papa n’a rien voulu comprendre à son sujet. Il n’a pas voulu le rencontrer point final. Alors j’ai dû lui dire que ce n’était pas possible car si mon père n’est pas d’accord je ne peux pas l’épouser. Alors il est reparti espérant que je convaincs mon papa.
- J’ai été victime de plusieurs agressions rapprochées par les bandits, qui ont volé de façon progressive tous les cadeaux que ce fiance m’avais offert. Et le reste qui n’avait pas été volé, je m’en suis débarrassée.
- Mon mari et moi avions toujours été bons amis depuis notre enfance (nous nous connaissions depuis l’âge de onze ans) et malgré mon refus il y a 2 ans, nous continuons de nous écrire de temps en temps sur internet. Et il reste la première personne que j’ai contactée dès mon retour au pays. Lui aussi de son côté, s’était entre temps fiancé a une jeune fille. Mais pratiquement au même moment la jeune fille a rompu leurs fiançailles pour raisons personnelles. Et entre temps, il avait rencontré le Seigneur et avait choisi de le suivre. Donc quand je l’ai revu à ce moment ci, il était quelqu’un de transformé. Je ne saurais l’expliquer mais il était différent. Alors il a commencé à m’emmener aux soirées de prières, au culte. Ils me partageaient des versets pour me motiver quand je lui parlais de mon passé. Je n’oublierais jamais ce premier verset qu’il m’a apprise : “ celui qui met sa charrue en avant et regarde en arrière n’est pas digne du royaume des cieux “.  Alors j’ai senti mon cœur, être gagné de jour en jour et à ma question craint-il Dieu ? Ma réponse était oui. Et cette crainte était audible et visible. Mais je me trouvais dans de beaux draps car j’avais eu ma change deux années et demie auparavant et je ne l’avais pas saisie. Donc maintenant, que faire. Alors là je peux dire que c’est l’une des rares fois à ce moment-là ou j’ai vraiment prié le Seigneur de m’aider. Et Dieu qui Lui, malgré mes multiples infidélités, reste toujours fidèle et m’a fait Grâce. Alors plusieurs semaines plus tard, mon mari, me dit : “ je t’avais demandé de m’épouser il ya quelques années et tu m’avais dit non. Je ne te le redemanderais plus. Donc si toi tu veux m’épouser, tu peux me le demander et je te répondrais.” Ce jour-là, mon cœur a bondit de joie dans ma poitrine et j’ai posé ma question et il a dit oui.
- Après cela, nous avons débuté les préparatifs en vue de nous marier dans un an. Je dois me repentir car j’ai été une occasion de chuter dans la foi de mon mari à ce moment ci. Car tout comme Eve, j’ai été tente par les désirs de ma chair et j’ai moi-même tenté mon mari. Il a donc rétrogradé dans sa marche avec le Seigneur. Face aux multiples difficultés rencontrées pendant la préparation de notre mariage, moi ne connaissant pas le Seigneur Dieu Tout-Puissant je n’ai pas su m’appuyer totalement sur Lui et mon mari lui aussi encore un bébé spirituel, n’a pas su résister à ce moment de trouble que nous traversions. J’ai pensé comme à mon habitude que je contrôle la situation. Mais là encore le Seigneur nous a fait Grâce et a permis notre mariage suivit deux mois plus tard par la naissance de notre première fille Sara.

MES DOULEURS :
Ø Un an et demi après notre mariage, je n’avais plus ne serait-ce que le semblant de vie spirituelle que j’avais au début de nos fiançailles mon mari et moi. Je me réduisais à aller à l’église le dimanche et à la prière. Mais c’était plus par formalité que par soif du Seigneur. A ce moment-là, j’étais enceinte de mon premier fils, Gabriel. Le 22 décembre 2010, j’ai été victime d’une embolie pulmonaire qui m’a conduite en moins de 24 heures dans un coma de plusieurs heures. Je me suis réveillée au service de réanimation de l'hôpital ne comprenant pas ce qui venait de se passer. A mon réveil j’ai vu mon papa et mon mari à travers la vitre, les yeux rouges comme s’ils avaient pleurés et le gynécologue était sur mon ventre en train de me faire une échographie. Je l’ai juste entendu dire comme si elle se parlait à elle-même : “oh Dieu merci le bébé est vivant”.  Pourquoi ne le serait-il pas ? C’est bien après que j’ai compris que mon cardiologue avec l’équipe de réanimation avait dû me faire une injection intracardiaque pour faire reprendre mon cœur mais ce médicament était très dangereux pour le fœtus dans mon ventre. Donc ils avaient choisi de sauver la vie de la mère que j’étais. Car quand je m’étais évanoui en ayant aucun accompagnant (avec mon envie de tout gerber et de tout savoir, j’avais insisté pour que Stéphane s’en aille au boulot et que je le tiendrais informer des choses par téléphone), ils ont dû décider par eux- mêmes. Je suis sortie de l'hôpital une semaine plus tard, la tête pleine d’incompréhensions. Comment ceci avait pu m’arriver à moi. Comment était-ce possible? Qu’est-ce que j’avais fait ou n’avais pas fait? Alors j’ai commencé à me replier sur moi-même. Les médecins ont décidé qu’il était préférable que j’aille accoucher en Europe ou le système sanitaire est meilleur. Ce que nous fîmes.
Ø Après mon accouchement, a commencé pour moi une dure période : Je devais prendre deux injections sous-cutanées d’anticoagulant par jour équivalent a 5000 FCFA l’injection ceci jusqu’à ce que mes bilans sanguins se normalisent et que je puisse passer aux comprimes ; j’ai été mise en arrêt de travail. Au bout de trois mois, je déprimais et stressais ; j’avais des douleurs à mes bras, mon ventre et mes cuisses dues aux multiples injections que je devais toujours faire car mes bilans n’étaient toujours pas bons ; alors j’ai commencé à éviter mon mari. Je ne supportais plus qu’il me touche et ne voulais plus aucune intimité avec lui.
Ø Le 22 juillet de cette même année, soit environ 5 mois après mon accouchement, j’ai eu un autre malaise. Direction les urgences de l’hôpital général en pleine nuit avec mon mari. Dès notre arrivée nous avons signalée au médecin qui m’a prise en charge que je suis allergique à l’iode sous toute ses formes bien que cela était déjà écris en rouge sur mon carnet. Mais, je ne sais pas ce qui s’est passe, car ce médecin n’a rien compris de ce qu’on lui disait. Il était plus préoccupé à poser des questions à mon mari sur son emploi et les possibles avantages de service dont mon mari bénéficie. Résultat de compte, moi qui n’étais venu qu’avec une simple crise d’anxiété, me retrouve plonge pendant cinq jours dans un coma profond, suite a une injection pleine d’iode que le médecin en question m’a injecté dans mon sang. Mon réveil fut un nouveau miracle du Seigneur. Après mon transfert du service de réanimation au service de cardiologie, j’étais devenu importante : je n’arrivais plus à rien faire par moi-même ; je ne pouvais plus marcher, ni aller aux toilettes, ni me doucher, ni tenir une cuillère pour manger. Tout m’était très pénible et me demandais un réapprentissage total. Le Seigneur dans sa grande bonté, avait disposé le cœur de ma maman favorablement à mon égard. Alors c’est elle qui restait avec moi à l’hôpital pour s’occuper de moi pendant tout mon séjour comme sa petite fille. Je pleure en écrivant ces lignes ci, car je réalise à l’instant que c’est le Seigneur Dieu seul qui a permis à maman de s’occuper de moi pour réparer une blessure que j’avais dans mon cœur vis-à-vis d’elle. En effet, il m’était arrivé, quelques années auparavant de demander, dans un moment de colère, a ma maman si elle s’était un jour occupée de moi comme une mère s’occupe de son enfant. J’étais certes totalement affaiblies physiquement mais moralement j’avais tous mes souvenirs d’avant coma, alors je savais que quelque chose avait mal tourné, qu’une erreur médicale avait été commise. Car les collègues, les étudiants en stage en parlaient dans les couloirs de l’hôpital. Donc ont commencé à monter dans mon cœur de la colère, une envi de me venger du médecin qui m’avait fait cela, et surtout la fameuse question du : « pourquoi encore moi ? ». Un matin pendant la ronde des médecins, un nouveau médecin est entre dans ma chambre, et avant de ressortir de ma chambre, il m’a clairement dit : « le Seigneur Dieu t’a sauvé une première fois et encore une seconde fois, fais-en bon usage. ». Je dois avouer que sur le coup je n’y ai rien compris et je me suis dit en moi même : « le Seigneur ? pourquoi m’a-t-il d’abord fait ça ? ».
Ø A ma sortie de l’hôpital, je n’avais qu’un seul sentiment en moi : je vais bientôt mourir. A la maison, je n’arrivais plus à rien. Même sourire avec mes enfants m’était pénible. Je passais mes journées couche et même dans cette position couchée, j’avais atrocement mal partout. Alors un matin j’ai décidé d’arrêter de prendre tous les nombreux médicaments que je prenais sauf les injections que je devais toujours continuer de prendre matin et soir, mon mari était catégorique là-dessus. Mais j’avais si mal. Tous ces évènements ont contribué à nous éloigner encore davantage mon mari et moi car lui, il avait tellement peur de me toucher par peur de me faire davantage mal et peur également que j’ai un nouveau malaise et moi, je ne me trouvais plus belle car j’avais énormément maigri et je trouvais que je ne sers plus à rien car trop affaiblie pour gérer ma maison et plus capable non plus d’aller travail. J’ai commencé à vivre donc avec cette peur incessante dans mon cœur, de devoir mourir d’un jour à l’autre.
Ø Ma prise en charge (médicaments, bilans sanguins à répétition) a commencé à nous peser financièrement, surtout que nous trainions toujours le reste de la facture de mon accouchement en France. Il est vrai que notre assurance médicale couvrait une partie des médicaments et des bilans, mais pas tout. Car une partie des bilans devait être envoyé en France à chaque fois pour être réaliser et cette partie-là, qui représentait le plus gros de nos dépenses médicales, n’était pas couverte. Alors mon mari a eu l’idée de chercher un travail en Europe en contrat à durée détermine, le temps pour nous d’éponger nos dettes et nos dépenses, et d’y souscrire une assurance là-bas ainsi nous pourrions mieux gérer les dépenses médicales. J’étais d’accord sur le principe mais j’appréhendais de devoir rester m’occuper seule des enfants et également de devoir supporter toute seule les pressions familiales que nous subissions. Car jusque-là c’est lui qui gérait tout cela.
Ø Mon mari commença donc à postuler jusqu’à ce que le Seigneur lui ouvre une porte aux Pays-Bas. Moi, entre temps, ne voulant pas me résigner à rester au Cameroun. J’ai décidé d’aller faire ma spécialisation en Afrique de l’Ouest. Mon mari a accepté malgré lui car je ne lui aie pas beaucoup laissé le choix. C’est ainsi qu’en novembre 2011 mon mari s’envole pour les Pays-Bas et une semaine plus tard moi aussi je m’envole pour le Togo en laissant nos enfants à mes parents, le temps d’aller composer les examens d’entrée. Après mon admission, je suis retourné au Cameroun, pour récupérer mes enfants et y retourner. Ma maman n’était pas de cet avis. Elle s’était attachée aux enfants entre temps et pensais qu’il était bon pour moi de les laisser avec elle, ainsi je pourrais mieux me concentrer sur mes études. Mais la vérité c’est que le temps que j’avais passe à Lomé pendant mes examens, je me suis retrouve replonge dans ce milieu estudiantin, dans lequel je m’étais extirpe il y a trois ans au parant, la tout seule sans mon mari ni mes enfants. Alors j’ai eu peur de renouer avec mes anciens démons : les sorties, l’alcool, les rencontres, J’ai donc décidé d’aller récupérer mes enfants, pensant qu’en les aillant avec moi, je m’empêcherais de faire des bêtises.
Ø Le 10 Décembre 2011, je retourne donc à Lomé avec mes enfants. Mais les choses ne se passèrent pas comme je le pensais. J’avais trouvé une maman qui m’aidait à les garder et s’occuper d’eux quand j’étais à l’hôpital. Mais je ne réussissais pas à me concentrer longtemps. J’ai commencé à penser que mon année a été trop lourde et trop éprouvante et que là j’avais le droit de souffler un peu. J’avais le droit de m’amuser un peu vu que jusqu’à présent je n’étais pas encore morte. Et c’est ce que j’ai commencé à faire. Je sortais avec les autres étudiants pour aller danser oubliant mes responsabilités d’épouse et de mère. J’ai commencé à ce moment-là aussi à lire le livre des proverbes, et à chaque fois que je sortais, un verset que j’avais lu me revenait à chaque fois comme pour me culpabiliser. Ça devenait gênant au début et ensuite pénible car j’avais mal au cœur au point de vouloir pleurer à chaque fois sur ma conduite. Alors un matin quand j’entrais à l’hôpital de la faculté, je me souviens avoir dit à Dieu dans un moment de désespoir : « Seigneur Dieu si je ne meurs pas avant la fin de cette année, Aide-moi à sortir de cette vie dans laquelle je suis venue m’embourber. Car ma volonté ne me suit plus et je fais tout le mal que je ne veux pas faire mais je n’arrive plus à m’arrêter. Aide-moi s’il te plait mon Dieu aide moi ». Ma prière fut exaucée mais d’une façon très dure pour moi.

Le coup de grâce :
Ø Pendant ce même mois de décembre au Cameroun, les médecins ont découvert un cancer du sein débutant à ma maman. Vu le mois de décembre chargé avec les fêtes et les mariages dans la famille, il était question que ma maman voyage pour la France pour avoir d’autres avis médicaux sur la prise en charge de ce cancer. En attendant donc de voyager, elle s’est fait consulter par le médecin oncologue du Cameroun qui lui a prescrit des séances de chimiothérapies. Maman a subi deux séances de chimiothérapie en ce mois de Décembre et n’a pas supporte les effets secondaires de sa deuxième séance de chimio. Le 31 Décembre 2011, elle s’est définitivement endormie dans ses malaises. Ça a été pour moi le coup de grâce portée, s’en était trop. Je me suis dit que le fait d’avoir pris mes enfants à ma maman lui a brisé le cœur et que le Seigneur Dieu m’a prise ma mère pour me punir de mes écarts. J’étais responsable de la mort de ma mère. J’ai donc tout abandonné à Lomé, j’ai repris mes enfants le 7 janvier 2012, et nous sommes retournés au Cameroun pour enterrer ma mère. Pendant toute cette période de deuil, j’étais comme dans un état second. Mon mari étant toujours en Europe et ne pouvant pas être présent avant le mois de février.

Après l’enterrement de maman, mon papa m’a dit tout de go que je devais rejoindre mon mari. De toutes les façons je n’avais plus l’intention de retourner à Lomé. J’ai donc appelé Stéphane et lui en ait parlé. Il m’a dit qu’il ne savait pas si c’était possible qu’il nous fasse venir le rejoindre car étant en contrat à durée déterminé et qui se termine bientôt (nous avions initialement en projet qu’à la fin de son contrat il nous retrouverait à Lomé). Mais il va en parler à son patron. Ce qu’il fit. Son patron fut favorable à cette idée et engageant donc un avocat pour s’occuper de ce dossier et renouveler ainsi le contrat de mon mari. Je suis donc aller déposer nos documents à l’ambassade des Pays-Bas le 15 Février et mon mari est revenu au Cameroun car son premier contrat était terminé. Les choses sont allées tellement vite que le 01er Mars soit 2 semaines, nous étions à Paris en route pour les Pays-Bas. Notre base était les Pays-Bas mais mon mari était temporairement détaché en France. Donc nous l’avons suivi.


MA CONVERSION :

Depuis mes retrouvailles avec mon mari en février au Cameroun, nos rapports étaient froids, très tendus. Moi je m’en voulais de ma conduite infidèle et irresponsable à Lomé pendant son absence et lui s’en voulait de son absence a mes côtés pendant la période d’enterrement de ma maman. Déjà qu’avant notre séparation, ma maladie nous avait déjà bien éloignés l’un de l’autre. Arrivée en Europe, j’étais très blessante dans mes propos et lui très dure à mon égard. Nous n’arrivions pas à nous parler franchement. Notre mariage était en grande souffrance très grande souffrance. Alors nous nous sommes résignés à demander de l’aide. Mon mari a donc commencé à chercher sur internet dans le site du top chrétien. Il s’est donc souvenu d’un de ses anciens ami devenu pasteur (pasteur Hermann) et qui vivait en France. Il la contacté. Mais ce dernier vivait très au Sud de la France et ne pouvais nous rencontrer. Il a donc mis mon mari en contact avec un autre pasteur disponible à Paris, le pasteur Patrice. Il nous a rencontré mon mari et moi, séparément. Au travers de lui, le Seigneur Dieu m’a révélé toutes les blessures, les fautes, les culpabilités qui étaient dans mon cœur et tant que je ne m’en libérais pas je continuerais de blesser les autres et surtout mon mari. Le pasteur Patrice m’a donné le livre le chemin de la vie du frère Zacharias T.F.
J’ai lu ce livre dans le train en me rendant dans un hôpital au Nord de la France ou j’allais effectue mes bilans sanguins de contrôle. A la lecture de ce livre ma vie a n’a plus été la même et j’ai vu la misérable créature que j’étais, qui osait parler fort à Dieu et Lui tenir tête. J’ai découvert Son amour imméritée pour moi et le sacrifice de Jésus sur la croix pour le pardon de tous mes pèches. Je suis restée à la gare de Lille, pendant plusieurs heures à pleurer. Je ne me souviens pas avoir jamais autant pleuré. Ce 26 Mai 2012, à la gare de Lille, j’ai donné ma vie au Seigneur Jésus et j’ai fait ma prière de repentance : J’ai supplié le Seigneur Dieu de ramener à ma mémoire tous les péchés que j’avais pu commettre. Et à ce même endroit j’ai commencé à écrire. Ma liste n’en finissait tant elle était longue. Puis ensuite, je me suis repenti de tous ces péchés commis. Ensuite j’ai déchiré ces papiers en petits morceaux et les a soufflés dans le vent. Mon cœur était si léger. J’étais heureuse, très heureuse. Je venais de découvrir que Dieu m’aimait, moi. Tout me paraissait plus beau. Je me suis sentie revivre totalement. J’avais hâte de rentrer retrouver mon mari et lui demander pardon pour tout. En fait, demander pardon a tous ceux que j’avais offensés.
Le pasteur Patrice a continué de nous suivre ensemble par la suite. Les changements n’ont pas été tous radicaux d’un seul coup chez mon mari et moi mais au moins maintenant il y avait la disposition du cœur de notre part. Nous voulions que le Seigneur nous change totalement. Les enfants et moi avions dû retourner aux Pays-Bas en juin 2012 car nous devions avoir une adresse fixe et scolariser les enfants pour l’année scolaire prochaine. Mon mari lui est resté encore en France car son contrat là-bas n’était pas encore terminé. Il a donc pu continuer de se bâtir spirituellement aux côtés du pasteur Patrice. Le pasteur Patrice nous a baptisé ici aux Pays-Bas, lors d’un ce ces séjours, quelques mois plus tard en Aout 2012, dans notre baignoire. Pendant ma première retraite, dans la ville de Le Mans en 2013, j’ai eu la Grace d’être baptisée du Saint-Esprit.
Une leçon apprise de ma tante maman Odile C. : HEUREUX CELUI QUI CROIT EN DIEU SANS ETRE DUREMENT EPROUVE.

EN CONCLUSION
Je ne saurai terminer sans rendre gloire à Dieu. Oui j’ai ce sentiment aujourd’hui, d’être passé de la mort à la vie. Avant, je marchais, je respirais, je riais et pleurais comme tout le monde mais en moi, je me sentais vide, morte. A cause de toutes ces mauvaises choses qui m’ont trop longtemps habité. Mon but premier aujourd’hui est de servir le Seigneur Jésus tous les jours de ma vie restante sur cette terre. Dieu a été bon pour moi a travers Jésus-Christ, et Il continue de l’être. J’aimerai dire a tous ceux qui, comme moi avant, se sentent morts à l’intérieur d’eux, inutiles, sans projets, toujours blessées, mal aimés, jamais compris, comme perdus dans ce vaste monde, avec l’impression de n’être là que pour accompagner les autres ; ceux à qui rien ne réussit ; ceux qui savent qu’ils doivent aimer leur prochain comme eux-mêmes mais qui ne savent même pas ce que veut dire réellement s’aimer soi-même. A tous ceux qui essaies d’être normaux sans savoir quelle est la juste norme; à tous ceux qui à force d’essayer de faire « comme si » se retrouvent toujours à lutter avec eux-mêmes; à tous les colériques; à tous ceux qui malgré tous leurs efforts, ne parviennent à rien comme si tout se compliquaient davantage; à tous ceux qui à forcent de vivre dans le pêché se retrouvent à subir ses conséquences et qui au final, n’ont qu’une envie, celle de se faire mal physiquement, plus mal que la douleur interne ressentie, ou sont tentés d’en finir avec la vie histoire d’y mettre un terme. Certains, appelleront cela « lâcheté » en rappelant bien que ce geste n’est pas digne, comme si nous ne le savions déjà pas, comme si toutes les autres choses mauvaises que nous faisions déjà l’étaient ; à toutes ces personnes, comme moi avant le 26 Mai 2012, le Seigneur Jésus me charge de leur dire ceci : « Viens à Lui toi qui es fatigué et chargé et Lui seul te donnera du repos. Lui seul peut t’aider à traverser cette vallée de l’ombre de la mort dans laquelle tu te trouves. Ne perds pas espoir, tout n’est pas perdu. Moi je suis ton ami fidèle. Je combattrais pour toi et je vaincrais. Je ne suis pas en retard ne t’inquiète pas, je viendrais au temps juste. Je te consolerai de toutes tes tribulations, j’effacerai toutes tes fautes et tu sauras que c’est moi seul ton Dieu qui te sauve et qui te transforme pour toujours. Ma joie, Ma paix, Mon amour te rempliront tout entier et tu commenceras à réellement vivre, à vivre par Moi. Pas que Je ne sois pas déjà avec toi en ce moment. Si, Je suis là près de toi mais tu dois choisir de Me laisser agir, de me laisser combattre pour toi. Tu dois arrêter de vouloir tout diriger, tout comprendre, tout contrôler, car Mes voies sont insondables et Mes victoires divines. Viens à Moi tel que tu es mon enfant, viens ! »

A Dieu soit toute la gloire et à Lui seul. Amen.

Sr Nicaise

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