La lumière de Dieu brille plus que toutes les autres
Je tiens à partager ces quelques lignes de mon vécu personnel avec toi mon frère, ma sœur afin que tu sache qu’il est possible de laisser tomber le péché pour suivre le Christ même lorsqu’on a fait beaucoup de mal autour de soi.
Né dans une famille plus religieuse que chrétienne, enfant je suis baptisé à l’église catholique. En classe de 3ème je fais des cours de catéchisme et me fais confirmer à l’église protestante du Cameroun. Malgré tout, il ne s’agissait que de simples formalités pour moi sans signification particulière ; toutefois mes parents veillaient à ce que par principe et à cause de l’éducation qu’ils souhaitaient nous offrir, les 10 commandements tout au moins soient respectés.
Le baccalauréat dans la famille était synonyme de passeport pour la liberté, une fois obtenu, j’ai embrassé cette liberté à bras le corps, comme un prisonnier sorti de sa caverne. C’était aussi le début des problèmes. N’ayant jamais eu de copines parce qu’on m’avait dit qu’il ne fallait pas forniquer, voilà qu’à l’université j’avais maintenant carte blanche pour faire ce que voulait. Officiellement je sortais avec une seule fille mais officieusement, j’en avais d’autres sous la main. Sans oublier les bars et boites de nuits où j’étais devenu VIP parce que client fidèle.
Mon diplôme obtenu, devenu consultant pédagogique pour une jeune entreprise avec laquelle je travaillais déjà pendant mes études et en prime intégré à la fonction publique à 21 ans, je peux dire que financièrement je ne me plaignais pas. Puisque dernier né à mes parents, je n’avais pas de charges. Alors, les femmes encore plus nombreuses dans mon répertoire, avec un groupe d’amis on finissait nombres de nos soirées de travail dans des lieux de débauche et d’alcool. On ne pensait qu’à se faire plus d’argent, évoluer dans nos postes et vivre selon nos principes à nous. Mais seulement le seigneur en a décidé autrement dès le moment où j’ai décidé de compléter mes compétences en passant par un master en formation continue.
Malgré le temps que me prenaient mes études je ne m’étais pas résolu pas à changer mes vieilles habitudes. Mais pourtant j’allais à l’église chaque fois qu’une difficulté se présentait devant moi et qu’il fallait que je demande à Dieu de me sortir de certaines situations.
Alors durant une nuit, j’ai fait un rêve assez troublant, digne d’une série télé. Pendant mon sommeil, je me voyais marcher dans la ville et l’instant d’après je voyais tout le monde autour de moi entrain de courir dans tout les sens, comme s’ils essayaient de fuir quelque chose de grave. Ma réflexion à cet instant-là était : « non, ne me dites pas que c’est déjà la fin du monde, je n’ai encore rien réalisé de grand sur cette terre », en plus moi qui me disais je vais donner ma vie à Dieu quand je serai plus vieux (parce que ce serait plus facile à cet âge-là parait-il). Toujours dans ce rêve, lorsque je soulevais mes yeux une 1ère fois je voyais 3 silhouettes d’hommes vêtus de blancs entrains de voler dans le ciel. Pris de panique je me disais en moi-même« là c’est sûr, c’est la fin du monde ». Une fois encore je levais les yeux vers le ciel pour savoir à quel niveau se situaient les personnes que j’avais aperçu entrain de voler, à peine je levais la tête je les vis apparaître devant moi (un devant et les 2 autres juste derrière le 1er) ; et là sans comprendre comment ni pourquoi ma tête se baissait sans que je ne puisse la relever. Je n’apercevais que la luisance de la personne en face de moi. Bien sûre j’ai forcé une 1ère fois, je me suis retrouvé à genoux, la 2nde fois je me suis retrouvé couché face contre terre et là comme une sorte de reflexe par rapport à mon éducation chrétienne, j’ai prononcé ces paroles : « seigneur si c’est toi je me prosterne devant ta grandeur mais s’il s’agit d’un esprit méchant qu’il soit chassé au nom de Jésus Christ » Alors la personne en face de moi me dit de ne pas avoir peur et me dit d’autres paroles dont je ne me rappelle plus avec exactitude au jour d’aujourd’hui.
Le jour qui suivait, j’ai raconté cette histoire à mon frère ainé, et à qui j’ai expliqué quelque peu mon niveau de débauche. Il m’a emmené à faire avec lui la prière du salut. C’était la toute 1ère fois que je la faisais.
Cette prière je l’ai faite mais pourtant je n’étais clairement pas prêt à changer de mode de vie. Cependant j’étais devenu plus conscient du mal que je faisais aux autres, parce que mon frère avait décidé de s’improviser mon conseiller. C’est ainsi qu’à force de mentir et de tromper (de promesse de mariage en promesse de mariage), je blessais des personnes qui m’étaient chers. Et c’est l’une des choses qui m’a le plus marqué. Je mentais tellement que je ne parvenais même plus à me rappeler de la vérité. Je m’en voulais d’avoir fait autant de mal et c’est en me voyant devenir quelqu’un que je ne reconnaissais pas, que j’ai été touché au plus profond de moi-même. Le seigneur m’a mis à cœur d’avouer toute la vérité et de demander pardon à toutes ces personnes que j’avais blessées, mais je me voyais mal en train de le faire surtout que je ne pensais pas être excusable. Mais grâce aux enseignements reçus à la CMCI Toulouse (que ce soit par le pasteur ou les frères et sœurs dont la vie était un témoignage) j’ai été encouragé dans cette démarche. Le jour même où j’ai prié à Dieu d’un cœur sincère que je souhaitais véritablement changer de vie, les choses se sont faites toutes seules, non sans aucun effort, au contraire. Dieu ne fera jamais ce que nous devons faire à notre place.
Ça été douloureux par moment. Je me suis fait insulter, j’ai perdu des amitiés. Aussi j’ai dû puiser dans mon capital courage pour pouvoir m’humilier et abandonner les plaisirs de la chair comme le sexe surtout. La liberté et la légèreté que le seigneur m’a offerte n’a pas de prix. Je peux même affirmer que l’esprit de Dieu a pris le dessus sur ma chair. J’ai beaucoup muri dans ma perception du monde, j’ai pris un nouveau départ dans ma marche chrétienne et surtout je marche aujourd’hui sur les traces du seigneur Jésus. Je ne changerai pour rien au monde cette vie de paix.
Pour précisions, à toi mon frère, ma sœur qui vient de me lire, donner sa vie à Dieu ne signifie pas que l’on aura plus de difficultés sur notre route ou de tentations dans notre vie, mais une fois qu’on a accepté Jésus-Christ comme seul seigneur et sauveur dans son cœur, il nous donne le pouvoir de devenir enfant de Dieu (Jean 1 :12). Nos combats deviennent aussi les siens et il met à notre disposition la ceinture de la vérité, la cuirasse de la justice, les chaussures du zèle de l’évangile de paix, le bouclier de la foi, le casque du salut et l’épée de l’esprit qui est la parole de Dieu (Ephésiens 6 :14-17).
Peter
Commentaires
S’abonner au flux RSS pour les commentaires de cet article.