Libérée de l'impudicité

Publié dans Rencontre avec Jésus

impudicité

Quand je regarde en arrière, je me vois encore à 12 ans, 15 ans, 20 ans. Je souris juste.

Sans Jésus dans ma vie, je suis persuadée que je ne serais plus de ce monde. Je crois et j'en ai l'intime conviction, que Sa main m'a gardé durant ces 32 dernières années.

Mon nom est Rosine. Je suis née dans une famille aimante, la seconde de cinq enfants. Je n'ai pas eu de soucis particuliers à me faire. C'est sûr que enfant, j'aurais voulu avoir tous les jouets qui me plaisaient, mais je ne me suis jamais sentie rejetée ou abandonnée.

Mes parents nous ont appris assez jeunes qu'il y avait un Dieu et que c'est de Lui que dépendent toutes choses. Nous allions à l'église et participions à plusieurs activités. Papa est enseignant de formation. Pour son travail, nous avons déménagé quelques fois. C'était toujours un déchirement de partir d'une ville et d'un établissement pour un autre.

Quand j'ai grandi, vers l'âge de 9 ans, j'ai commencé à lire des livres dits à l'eau de rose type Harlequin. Ils m'ont amené via mon imagination dans le monde de la sensualité et de l'érotisme. J'imaginais les scènes dans ma tête, je créais d'autres scénarios ou j'étais l'héroïne...

Vers 14 ans, cela m'a conduit petit à petit à désirer vivre moi même ce genre de vie. J'étais curieuse du sexe mais en même temps je voulais attendre le mariage. Sans mettre le nom sur cela, car je ne savais pas ce que c'était, j'ai commencé à me masturber. A chaque fois, à la fin, je me sentais sale et bonne à jeter, mais je n'arrivais pas à arrêter. C'était bien triste. Mais bon, j'essayais de ne pas y penser.

A côté de ça, mes études se passaient bien et je me disais que j'avais la vie devant moi. Étant un peu en avance pour mon âge, je regardais ma vie en me disant: « Merci Seigneur. Au moins je ne suis pas comme tel ou tel. » Je me comparais aux autres et je me voyais au dessus d'eux. J'étais fière de mon intelligence, de mes résultats, de ma réussite. Maintenant, avec le recul, je me dis juste quel orgueil!!

Je me rappelle aussi qu'une question me dérangeait: "où irais-je après ma mort?" On m'avait appris qu’après la vie sur terre il y avait une autre vie, celle qui dure toujours. Dieu étant le Juste juge, je savais que les méchants allaient dans un lieu de douleurs éternelles et les justes selon Dieu seraient près de Lui. Je n'avais pas la certitude d'être assez bien pour Dieu. J'essayais d'être obéissante même si ce n'était pas toujours le cas. J'avais et je cultivais l'apparence d'une sainte mais dans mon cœur, j'avais des envies ou je pensais des choses que je savais mauvaises: j'enviais certaines personnes, méprisais d'autres ...

Quand j'essayais de faire du bien autour de moi, en examinant attentivement mes motifs je me rendais compte que c'était soit pour que quelqu'un apprécie ce que je faisais ou bien pour augmenter mon crédit devant Dieu.

Au final, tout ce que je faisais en bien ou en mal avait pour but mon propre intérêt et si je n'avais pas eu peur de l'enfer, je n'aurais pas accompli ces actes.

En classe de seconde, j'ai perdu une amie : elle ne s'est pas réveillée de son sommeil. Ce fut un grand choc pour moi: je me rendais compte que je pouvais mourir même jeune.

Le temps a passé et je continuais ma vie. Après le Bac, j'ai rejoint une école en informatique et rencontré un groupe de chrétiens. Je me suis joint à eux car je pensais sincèrement être une des leurs. Pendant 2 ans on a tenu des réunions et je me participais à chacune. Malgré cela, je continuais à me masturber.

Un soir, je suis allée chez une amie, membre de ce groupe. Un autre nous a rejoint et on a commencé à discuter au sujet de la sortie du peuple d'Israël d'Égypte telle que mentionné par le livre de l'Exode. L'ami qui était avec nous a fait le parallèle avec la vie d'un homme: l'Égypte représente le monde, Pharaon est le diable, celui qui dirige le monde. Canaan représente le Royaume de Dieu et Moïse est la pré figuration de Jésus. En faisant cela, une question a résonné dans ma tête : est ce que je suis réellement sortie de la domination du diable? Ai je vraiment changé de Royaume? La réponse claire et nette était "Non". Cela ne dépendait pas du bien ou du mal que j'avais fait, juste parce que je suis née, j'étais esclave. Esclave de mes pulsions, de mes désirs, de mes envies. Je ne trouvais pas en moi même la force de faire le bien.

Ce soir là en octobre 2003, j'ai compris et accepté qu'aucun de mes efforts ne pourraient me conduire à Dieu, seul le sacrifice de Celui qui a subi la colère de Dieu à ma place, Jésus, peut changer ma condition devant Dieu. Je l'ai invité dans mon cœur et Il est venu dans ma vie.

Quelle joie et quel bonheur. Je me sentais libre de venir près de Dieu. Je n'avais plus peur de l'avenir. Ma vie avait du prix aux yeux de Dieu. Je n'étais pas juste une créature parmi tant d'autres, Il me connaissait parfaitement.

Ce jour a marqué le point de départ pour une nouvelle vie. Je regardais les gens différemment, je comprenais que chacun avait besoin de Jésus pour connaître le repos et l'assurance d'aller au paradis.

Le problème de la masturbation n'a pas été réglé du jour au lendemain, mais la Bible me rassurait: Dieu avait brisé la force qui me poussait à me masturber et je n'étais plus obligée d'y obéir. En cherchant à mieux connaître Jésus je m'éloignais de toute ces forces malsaines. Puis un jour j'ai constaté que ça faisait plus d'une semaine que je n'avais plus la moindre envie. La semaine est devenue mois puis années.

Quelques mois après ma rencontre décisive avec Jésus, je me suis fait baptiser en mars 2004. Jésus voulait que je Lui ressemble et Lui a été baptisé par Jean Baptiste. Cela voulait dire aussi que je prenais l'engagement de Le suivre, de marcher comme Lui l'a fait.

Quand mes parents ont su cela, j'ai passé un sale quart d'heure. Ils n'ont pas compris ce que j'avais fait et m'ont défendu de contacter ceux avec qui je priais et étudiais la Bible. Ce moment à été très douloureux mais Dieu a permis que j'entre en contact avec d'autres jeunes qui avaient rencontré Jésus comme moi dans l'église où ma famille se rendait. J'ai pu continuer à être nourrie de la Parole.

Je suis arrivée en France en 2005. Tout de suite les études ont pris beaucoup de place dans ma vie. Par la grâce de Dieu, il y avait des chrétiens dans la famille qui m'a accueillie. Certains points de ma vie n'étaient pas conformes à ce que Dieu voulait, notamment du point de vue de la vérité et la sincérité dans mes rapports avec les autres: je ne savais pas dire non même quand je le pensais et je voulais faire plaisir à tout le monde. Un autre aspect non traité était les rapports avec le sexe opposé. Avant de connaître Christ, j'avais eu des flirts mais je pensais rester maîtresse de mes pulsions si je m'occupais à autre chose.

Entre 2008 et 2009, j'ai perdu cette maîtrise sur moi. Je me suis laissée aller de nouveau à des flirts et plus tard à des relations sexuelles en dehors du mariage. J’étouffais sciemment la voix de l'Esprit de Dieu qui me disait d'abandonner ce chemin. Je me disais que d'autres faisaient comme moi et rien ne leur arrivait. Pourquoi je ne me ferais pas plaisir?

Quand je me suis retrouvée enceinte, j'ai cru que le monde s'était écroulé. Mon image de fille parfaite volait en éclats. Ma plus grande peur était que vont penser les autres. Dans un premier temps, j'ai accusé la malchance, les autres. Puis j'ai compris que c'est d'abord et avant tout Dieu que j'avais déçu dans toute cette histoire. Ma chute première n'était pas d'avoir eu des relations sexuelles, en fait bien des mois avant, j'avais laissé vagabonder mes pensées et je les avais nourries tout au fond de mon cœur. Je m'étais dit avec orgueil que je pourrais continuer à maîtriser la situation, de toute façon ce n'étaient que des pensées. Grosse erreur car ce sont nos pensées qui guident nos actes et les mauvaises pensées produisent toujours des actes que Dieu déteste.

J'ai pensé interrompre ma grossesse ou me suicider durant cette période là. Mais un jeune homme avec qui j'avais eu des projets de mariage et qui n'était pas le père de mon enfant m'a stoppé à chaque fois. Il a prié pour moi, me soutenant et me suppliant de revenir à Dieu. Il m'a pardonné ma trahison et mes mensonges. Malgré tout son amour démontré, parce qu'il voulait cet enfant plus que moi, je n'étais plus sûre de mes sentiments à son égard.

Autre chose, je n'avais pas dit au papa que cette relation dont j'ai parlé plus haut n'était pas terminée. J'avais donc menti et trompé tout ce monde. Résultat des courses: des vies gâchées, la confiance brisée. Les familles maternelle et paternelle de mon enfant se retrouvaient dans le trouble.

Avec l'aide de mon pasteur, j'ai demandé pardon à Dieu. C'est d'abord à Lui que j'avais fait de la peine, c'est Lui que j'avais blessé. Dieu m'a pardonné selon ce qui est écrit dans la Bible. Malgré tout, je m'en voulais et je n'arrivais pas à me pardonner. Ma seule envie était de rester enfermée chez moi et de pleurer sur mon sort. Je me rends compte maintenant que c'était mon orgueil qui refusait d'affronter les autres, de voir ma condition misérable dans leurs yeux. Avec l'aide des membres de mon église et leur affection, je suis repartie aux réunions.

Quelques semaines avant mon accouchement, j'ai pu rencontrer certains membres des 2 familles et leur demander pardon. Après cela, je me sentais en paix. Grâce à leur soutien, leur amour et leur pardon, j'ai pu accoucher dans la sérénité.

Peu à peu j'ai appris à connaître Dieu d'une autre façon: Il n'était plus simplement Celui qui m'aime, mais aussi Celui qui me donne un amour que je ne pourrai jamais mériter. Dans les premières années de mon engagement à Christ, je voulais mériter Son amour par mes actes; maintenant, j'ai compris que Son amour m'est acquis. Plus besoin de faire des efforts pour cela. Ce que je dois faire c'est de toujours regarder à Lui.

 

Aujourd'hui, quand je regarde en arrière, je remercie Dieu pour chacun de ces instants difficiles. Chaque larme versée, chaque soupir de mon cœur a permis que je comprenne que je ne peux pas, par mes forces, mériter l'amour de Dieu. Je comprends que pour chaque pas de ma vie, Il est nécessaire que je Le laisse me guider et m'accompagner. Longtemps je m'en suis voulu d'infliger cela à mon enfant. J'ai accepté le pardon de Dieu et je me suis pardonnée. J'ai dit au Seigneur: "Prends ma vie telle qu'elle est. S'il te plaît, malgré mes erreurs et mes fautes, utilise la pour Toi. Que mon vécu puisse juste Te servir."

A l'heure actuelle, j'ai un magnifique petit garçon. Il est entouré et choyé par ses 2 familles. Il sait qu'il est aimé et il est plein de vie. Je remercie le Seigneur car à travers la vie de ce petit bonhomme je comprends le verset dans la Bible qui dit: "Déchirez vos cœurs et non vos vêtements, et revenez à l'Éternel votre Dieu; car Il est compatissant et miséricordieux, lent à la colère et riche en bonté, et Il se repent des maux qu'Il envoie."(Joël 2: 13). Dieu désire en priorité mon cœur et non les actes que j'accomplis. Je le Lui ai donné et je fais tout pour que ce soit tous les jours ainsi.

Rosine

Commentaires   

0 #1 Helza Nsile 11-09-2017 13:38
Gloire à Dieu pour cette vie restaurée
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